Qui peut se vanter d’avoir été champion du monde à 18 ans ? Maxime Castillo, lui, peut. Tout juste majeur, cet espoir du surf français a remporté les championnats du monde juniors de bodyboard en 2012 au Venezuela. Avant cette consécration, il avait déjà raflé pas mal de titres : champion de France en 2008, champion d’Europe en 2010 avec une sélection en équipe de France. Aujourd’hui, il a 23 ans et continue d’enchaîner les bonnes performances. Rencontre…
Le sport aquatique pour Maxime Castillo, c’est un peu comme Obélix, il est tombé dedans quand il était petit. Né à Paris, il est arrivé à Arcachon à l’âge de 7 ans et s’est rapidement mis au surf, pour ensuite se rapprocher du bodyboard. Grâce à l’école de surf Ocean Roots fondée par son oncle en 2003, Maxime Castillo passe ses journées d’enfance dans l’eau. Puis les premières victoires arrivent. « Au fil des années, j’ai fait mes premières compétitions, raconte-t-il. J’ai été champion de Gironde, puis d’Aquitaine, après je suis parti aux championnats de France, où j’ai fini deuxième alors que j’étais surclassé. » Mais, disputer un championnat de France à seulement 11 ans, ce n’est pas vraiment facile. Entre le collège et le surf, le natif de Paris a su s’adapter. « Au début, ce n’était pas évident de conjuguer le surf, le boulot, les potes, les filles, sourit Maxime. Mais je m’en suis toujours bien sorti. » En 2008, il est champion de France et deux ans plus tard, il intègre pour la première fois l’équipe de France. Arrive alors en 2010 le championnat d’Europe au Portugal, pays dont les vagues sont très prisées par les surfeurs. Et à la fin, c’est encore Maxime qui gagne. Rassasié ? Loin de là. Avec en ligne de mire le championnat du monde au Vénézuela en 2012, l’Arcachonnais part en sports études à Bayonne et continue ses études en parallèle du bodyboard.
« Je venais d’avoir 18 ans, je rentre et tous mes potes m’attendaient à l’aéroport de Bordeaux. C’est un bon moment de vie ! »
Champion du monde à 18 ans
« Ça restera mon meilleur souvenir » Maxime Castillo se souvient de son retour à Bordeaux après avoir été sacré champion du monde junior au Vénézuela : « je venais d’avoir 18 ans, je rentre et tous mes potes m’attendaient à l’aéroport de Bordeaux. C’est un bon moment de vie ! » Pour gérer l’après-titre, et assurer ses arrières, « Max » obtient un contrat d’avenir et passe ses diplômes pour enseigner le surf dans l’école de son oncle. Il passe professionnel, comme le veut la discipline dès qu’un surfeur atteint l’âge de 18 ans et en 2016, et termine 13ème pour sa première saison sur le circuit professionnel. Qualifié pour une deuxième saison, il se classe 16ème en 2017, ce qui lui permettra à nouveau d’évoluer sur le circuit mondial, pour sa troisième saison, déjà. « J’ai eu un peu peur pour la deuxième année. Parce que je me suis dit que j’avais peut-être eu de la chance avec la première saison et que là, sur la deuxième, je n’allais pas être performant, relativise le bodyboardeur. Mais je suis content d’avoir réussi à rester au sein du top 16. » Désormais, il doit trouver des partenaires et des sponsors pour continuer de vivre de sa passion et suivre les étapes du tournoi. Le côté négatif de son sport, peu médiatisé et moins rémunéré que d’autres. Mais il ne lâche rien et entre deux séances d’entraînement, il essaie de promouvoir sa discipline.
« J’ai toujours été conscient de la chance que j’ai de voyager comme ça. A 14 ans, j’étais déjà allé à Hawaï ! »
Maxime l’explorateur
Tahiti, Hawaï, Brésil, Chili, Australie, Maroc, Les Canaris… ça fait rêver ! Maxime Castillo en est bien conscient, plus d’un aimerait être à sa place, à voyager aux quatre coins du monde, tout en vivant de sa passion. « Je ne vais pas me plaindre, j’arrive à vivre de ça. J’ai pas mal voyagé, j’ai rencontré beaucoup de personnes et ce sont de bonnes expériences. J’ai toujours été conscient de la chance que j’ai de voyager comme ça. A 14 ans, j’étais déjà allé à Hawaï ! Ça fait évoluer plus rapidement. » D’ailleurs, il a répondu à nos questions le lendemain de son retour du Maroc… Mais il n’oublie pas le Bassin d’Arcachon, son point d’attache : « j’adore la région, c’est un super endroit pour vivre, avec la mer pas loin. Je me suis fait plein de potes. J’aime bien la Dune du Pilat et je suis souvent au Moulleau. » Avant la reprise vers la fin du mois d’avril et de s’envoler pour l’Australie pour la première étape, Maxime profite du Bassin et s’entraîne. Finalement, toutes les vagues mènent à Arcachon.